Histoire du marché couvert de Joigny [9 et fin]

9) Les différentes phases de rénovation du marché couvert (1903-2008).

1^ère période : 1904.

La première phase de travaux connue se situe en 1904. Il s’agissait au départ d’effectuer des travaux de rénovation des peintures. A noter que depuis la construction du marché couvert, aucune rénovation n’avait été effectuée, soit depuis 20 ans.

Dans la séance du 20 septembre 1903, l’architecte-voyer expose au Conseil municipal que l’état du marché couvert nécessite des travaux de rénovation. Il met à leur disposition la liste des travaux à effectuer, ainsi qu’un devis qui s’élève à 9 600 francs.

Le Conseil adopte le projet et vote les dépenses qui seront prélevées sur le budget d’entretien des bâtiments communaux.

Le 22 novembre, le Maire expose au Conseil que le dossier des travaux de réfection du marché couvert est revenu de la Préfecture avec l’approbation du Préfet.

Le Maire demande au Conseil la date à laquelle les travaux pourront être mis en adjudication. Le Conseil décide qu’elle se fera dans le courant de janvier 1904.

Le 10 mars 1904, le Maire expose qu’à l’issue de l’adjudication qui a eu lieu le 22 février dernier, des entrepreneurs adjudicataires ont demandé la nomination d’une commission constituée d’entrepreneurs locaux afin de surveiller les travaux et fournitures et de signaler les malfaçons.

Il signale que le cahier des charges ayant été approuvé par l’autorité supérieure, la Ville n’avait pas lieu de créer cette commission de surveillance, l’architecte-voyer remplissant déjà ce rôle.

Toutefois, s’il y avait lieu d’adresser des observations, les entrepreneurs pourraient les faire parvenir à l’architecte-voyer. Ce qui est adopté par le Conseil.

Le Maire communique au Conseil que M. Lajoie, architecte-voyer de la Ville, demande de confier à M. Barbier, architecte à Joigny, la surveillance des travaux de réfection du marché couvert. Sur quoi, le Conseil accueille favorablement la demande de M. Lajoie.

Dans la séance du 26 août, le Maire expose que la commission des travaux s’est rendue le 17 août courant au marché couvert pour effectuer la réception provisoire des travaux.

Il soumet ensuite le décompte total s’élevant à 8 988,80 frs après réduction faite du rabais de 36 % consenti, et comprenant aussi les travaux supplémentaires [non prévus au départ et exécutés sans hausse de prix] suivants :

• Réfection du trottoir côté sud ;
• Pose de volets en fer face ouest ;
• Taille des chapiteaux du pignon est ;
• Remplacement de 150 mètres de gouttières.

Le Conseil déclare la réception provisoire des travaux, approuve le décompte qui sera mandaté à concurrence de 8 000 frs, le reste soit 988,80 frs, sera payé après la réception définitive des travaux.

2^ème période : 1972.

Séance du 04/02/1972 : 1) Communications de Mme le Maire ; 2) Emprunt de 40 000 frs à la Chambre Des Comptes (C.D.C.), travaux de remise en état du marché couvert.

1) Communications, 3^ème point : Travaux de remise en état du marché couvert.

Le financement étudié en commission, sera assuré par emprunt, le Conseil décide l’exécution des travaux en régie par les ouvriers des services techniques.

2) Emprunt de 40 000 frs à la C.D.C., travaux de remise en état du marché couvert.

Les modalités du prêt sont énoncées et détaillées dans la délibération. Les dossiers de la séance du CM (cote 1 D 91) n’apportent pas plus d’informations sur la nature des travaux en question.

Des travaux courants d’entretien ont dus être effectués avant cette 2^ème phase. On ne peut pas croire qu’en presque 70 ans il n’y a pas eu de problèmes ou d’usure. Malheureusement ni les délibérations du Conseil municipal ni les archives ne nous éclairent sur le sujet.

3^ème période : 1980-1983 en deux tranches.

Pour la 3^ème phase de réfection du marché couvert, d’après le dossier de demande de subventions archivé à la cote 14 W 42-1, les travaux envisagés sont :

• La réfection complète de la toiture ;
• La réfection des peintures de toutes les parties métalliques intérieures et extérieures ;
• La rénovation de la verrière ;
• La rénovation des dauphins[1] en fonte.

Dans la séance du 24 octobre 1980, le Maire expose que pour réaliser les travaux nécessaires à la réfection du marché couvert, des subventions sont demandées d’une part, auprès de l’Etablissement Public Régional (EPR) au titre de contrat « Ville d’Appui » et d’autre part, auprès de l’Etat.

La dépense des travaux est estimée à 626 111,33 francs. La subvention contrat « Ville d’Appui » serait de 187 833,40 francs, soit 30 % du montant. Celle de l’Etat, de 80 550 francs, soit 12,86 %. Un emprunt de 357 727,93 francs viendrait compléter les subventions.

Le Conseil approuve le projet dressé par les services techniques municipaux. Il autorise le Maire à lancer un appel d’offres et à passer un marché public avec les entreprises retenues.

Le 30 avril 1981, le programme de travaux en deux tranches est approuvé. Il comprend :

• 1^ère tranche : toiture et peinture ;
• 2^ème tranche : sols, électricité.

Vu la complexité des travaux, le Conseil décide de lancer une consultation auprès de quatre architectes.

Il approuve le devis du cabinet d’études chargé de présenter un avant-projet pour la remise en état et l’aménagement du marché couvert.

Elle comporte un mémoire descriptif explicatif des travaux à effectuer, une estimation des dépenses à envisager et un relevé géométrique de l’ensemble des coupes, plans et façades.

Le montant indiqué de cette étude est de 15 000 francs hors taxes soit 17 640 francs TTC.

Durant la séance du 9 juillet 1982, le Maire informe le Conseil des marchés conclus suite à des dossiers d’appels d’offres.

Après l’appel d’offre du 23 octobre 1981 pour la réfection de la toiture du marché couvert (1^ère tranche), un marché a été conclu avec la Sté DUBOST pour un montant de 509 826,58 francs TTC.

Une demande de subvention est adressée auprès de l’Etablissement Public Régional au titre du contrat « Ville d’Appui » et auprès du Ministère de l’Intérieur pour la deuxième tranche de travaux.

Le montant de la 2^ème tranche, se rapporte aux travaux suivants :

• Travaux complémentaires de peinture = 290 000 frs ;
• Réfection totale de l’électricité = 123 000 frs ;
• Réfection totale des vitreries, de la verrière et du pignon Sud = 190 000 frs.

Soit un total TTC de : 710 000 frs

La subvention auprès de l’EPR serait de 116 700 francs. Celle de l’Etat n’est pas chiffrée.

Le 22 avril 1983, un arrêté du Maire est pris pour la passation d’un marché public négocié en raison de l’urgence des travaux de réfection du marché couvert.

Ces travaux comprennent :

• Restauration et mise en conformité des installations électriques : 154 212,02 frs ;
• Fourniture de tableaux électriques pour les commerçants = 41 710,44 frs ;
• Maçonnerie d’un local électrique dans le marché couvert = 8 133,40 frs.

Total TTC : 204 105,86 frs

4^ème période : 1996-1997.

Assurément, il s’agit ici de la plus grande rénovation et sans doute la plus onéreuse. Le Conseil municipal du 19 janvier 1996, approuve et vote des demandes de subventions auprès de différentes administrations.

Coût des travaux après demande de subventions

Opération	Montant H. T.	Montant TTC	Subvention	Part de la Ville
Restauration du marché couvert	2 500 000 frs	3 015 000 frs
Subvention FISAC			500 000 frs
Subvention Ministère Intérieur			1 000 000 frs
Contrat de Pays			344 800 frs
Subvention Etat DGE			600 000 frs
				570 200 frs

Le programme de travaux de réhabilitation du marché couvert 1996 comprend principalement des travaux d’amélioration intérieure pour une surface d’environ 1 860 m². Le commencement des travaux débutera après la foire de Pâques.

Ces travaux comprennent :

• Réfection de l’ensemble des sols de la halle, finition chape ciment colorée sauf sous les boxes latéraux = 550 000 frs
• Variante terrazzo[2] en dalles = 450 000 frs
• Reprise de la verrière centrale = 270 000 frs
• Création de boxes latéraux avec volets roulants de protection = 780 000 frs
• Electricité avec boxes et éclairage de la halle = 150 000 frs
• Plomberie, assainissement = 125 000 frs
• Peinture : prestation sur boxes commerçants et murs = 160 000 frs
• Peinture : plafond et voligeage au droit de l’ancienne verrière = 70 000 frs
• Reprise de la façade latérale pour partie (côté rue) = 100 000 frs
• Honoraires de l’architecte et frais divers = 345 000 frs

TOTAL (travaux et honoraires) = 3 000 000 frs

Le Conseil approuve le programme et le montant des travaux, désigne l’architecte et autorise le Maire à signer tous documents devant servir à cet effet.

Le 30 octobre 1996, pour améliorer la luminosité du marché couvert et créer une parfaite cohérence entre toutes les cases, il est proposé au Conseil de réaliser les travaux complémentaires suivants :

• Remplacement des parois latérales en polyester par du verre spécial = 500 000 frs
• Pose de faux plafonds dans toutes les cases des commerçants = 77 000 frs
• Pose de carrelage et plinthes dans les cases = 89 000 frs
• Frais divers (architecte, contrôle technique, etc.) = 84 000 frs

TOTAL H. T. = 750 000 frs

Le Conseil décide de réaliser ces travaux, autorise le Maire à signer tous les documents devant servir à cet effet, sollicite une subvention auprès du Ministère de l’Intérieur d’un montant de 375 000 francs.

Il est également proposé au Conseil de faire participer les commerçants titulaires de cases, pour les travaux de pose de carrelage et plinthes dans leurs boxes.

Chacun d’entre eux a été contacté et après accord, leur participation a été fixée. Un tableau avec le nom des commerçants et le montant de leur participation est inclus dans la délibération.

La somme totale de la participation des commerçants avec les trois cases de la Ville est de 55 355,40 francs TTC.

5^ème période : 2005-2007.

Dans la séance du 21 juillet 2005, le Maire expose que des fuites ayant été constatées, un diagnostic a mis en évidence la nécessité de changer la toiture qui était en bardeaux bitumineux de type shingle.

L’estimation prévisionnelle est décomposée comme suit :

• Travaux = 210 000 € HT
• Honoraires maîtrise d’œuvre = 21 000 € HT
• Contrôle technique = 2 000 € HT
• Assurance dommages ouvrages = 5 000 € HT

Soit un total de 238 000 € HT, soit 284 646 € TTC.

Le Conseil approuve le projet, sollicite une subvention auprès de l’Etat au titre de la DGE, autorise le Maire à signer l’ensemble des pièces du marché.

Le 24 février 2006, afin d’assurer le financement de l’opération, le Conseil municipal sollicite auprès de l’Etat une subvention au titre du FISAC.

Faute de dossier, les éléments concernant les travaux relatifs à la restauration de la toiture du marché couvert seront exposés ci-dessous tels que trouvés dans le registre des délibérations du Conseil municipal.

08/02/2007 : Questions diverses.

Questions diverses. Le Maire rappelle que la toiture du marché en shingle a duré 20 ans. Que celle en zinc devrait durer 50 ans.

Un élu de l’opposition s’étonne de la suppression de la verrière. L’élu en charge des travaux rappelle l’historique de cette verrière (obscurcie par des rideaux, peinture, etc.) car la lumière gâtait les denrées.

29/06/2007 : Communications du Maire. Point sur les travaux.

Communications du Maire. Le Maire informe le Conseil que les entreprises ont été choisies. Le démarrage du chantier est prévu pour le lundi 2 juillet.

12/10/2007 : Communications du Maire. Point sur les travaux.

Communications du Maire. La moitié de la toiture côté rivière est réalisée. Les travaux ont commencé début septembre et devraient pouvoir s’achever fin novembre.

30/11/2007 : Communications du Maire. Point sur les travaux.

Communications du Maire. Les travaux sont en cours de finition. L’achèvement est prévu pour la semaine prochaine.

25/01/2008 : Communications du Maire. Point sur les travaux.

Communications du Maire. Les travaux sont achevés.

Travaux de réfection de la toiture, septembre 2007.

Réfection de la toiture terminée.

Composition iconographique personelle, GL 2021.

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[1] [Mot technique du Bâtiment lié à la couverture] Tube avec une extrémité coudée, placé en partie basse d'une descente d'eaux pluviales pour dévier l'eau du mur lorsque l'évacuation dans un réseau n'est pas prévue. Par extension, partie inférieure renforcée (tube en fonte par ex.) d'une descente d'eau pluviale, conduisant à un regard.

[2] Le granito ou terrazzo est un matériau de construction constitué de fragments de pierre naturelle et de marbre colorés agglomérés à du ciment, le tout poli jusqu'à lui donner le brillant d'une pierre naturelle.