Histoire du marché couvert de Joigny [1]

17 juillet 2021

Histoire du marché couvert de Joigny [1]

1) Le commerce, les foires et fêtes, les corporations de métier et le marché de Joigny (XI-XXIe siècle).

Panorama de Joigny en 1860, d’après Victor Petit.

L’origine du commerce et du marché à Joigny est ancienne. L’histoire locale nous apprend que vers 1080, Geoffroy, Comte de Joigny, attribua aux moines du Prieuré Notre-Dame (quartier Saint-André), une rente de trente sols à prélever sur les étals où l’on vendait du drap. Cette rente fut confirmée en 1213 par Guillaume 1^er, Comte de Joigny. Maximilien Quantin précise qu’en 1224, on parle plus précisément de la Halle des Drapiers de Joigny[1]. Les échanges commerciaux se faisaient aussi par les foires et fêtes annuelles. La plus ancienne date du XIIe siècle.

Les ports, situés le long de la rivière d’Yonne (Port au Bois, Port aux Vins, etc.) et les rues de la Ville (rues Basse et Haute Pêcherie, par exemple), démontrent également l’activité et l’essor économique de la commune. La représentation du XIXe ci-dessus confirme parfaitement la vie et l’animation commerciale de la cité avec d’un côté, le coche d’eau pour le transport de personnes et de l’autre, le transport commercial avec les « flutes » et bateaux chargés de marchandises ou à quai. Les corporations de métiers possédaient aussi leur quartier et leurs rues (Rue des Menuisiers, rue des Boucheries, etc.).

Vue de la Ville, fonds H. Destailleur, BNF, XIXe siècle.

Le Port aux Vins vers 1907.

Port au Bois, chargement d’une barge de la C^ie PLM, vers 1900.

Avant 1882, les commerçants étaient installés :

Grande Rue (rue Gabriel Cortel) ;
Rue Montant-au-Palais ;
Rue du Petit Marché et Porte au Poisson (Place des Innocents et rue Montant-au-Palais) ;
Place et rue des Boucheries (rue Boffrand) ;
Place du Pilori ;
Place Saint-Thibault.